Daniel Gillet (SIMOPRO) et son équipe ont exploité la capacité naturelle de la toxine diphtérique à se lier au précurseur du Facteur de Croissance Epidermique fixant l'Héparine (« Heparin Binding-Epidermal Growth Factor ») pour mettre au point un inhibiteur sélectif très puissant de ce facteur de croissance : la protéine DTR8. Dans le cadre d'une collaboration avec le néphrologue Pierre-Louis Tharaux de l'Inserm, DTR8 a montré son efficacité chez le primate non humain pour traiter la glomérulonéphrite rapidement progressive, une pathologie rénale rare dans laquelle la surexpression du facteur de croissance est directement impliquée. Un brevet couvrant l'Europe, les Etats-Unis et le Japon a été délivré.
Accompagnés par la cellule Valo de l'institut, et avec l'aide d'un premier financement de la Fondation Maladies Rares, Daniel Gillet et son équipe ont mis en place un consortium regroupant l'Inserm, la SATT Paris-Saclay et un investisseur privé, dans le but de financer la preuve de concept in vivo chez un modèle de cochon représentatif de la pathologie humaine. La convention de maturation venant d'être signée, le programme prévu sur deux ans peut maintenant débuter.
A l'issue du programme, et en cas de démonstration consolidée de l'efficacité de la protéine thérapeutique DTR8 contre la glomérulonéphrite rapidement progressive, l'objectif sera de licencier le brevet à un industriel de la pharmacie ou de créer une start-up.