BrainSync est un
projet de « recherche à risque » financé pour
4,5 ans à hauteur de
4,99 M€. Il est l'un des projets structurants retenus par « Audace », l'initiative lancée par le
CEA pour répondre à la demande de l'état de faire émerger des projets de recherche à risque dans le cadre de
France 2030 (programme « recherche à risque").
Le projet est porté par
Philippe Ciuciu, directeur de recherche responsable de l'équipe
MIND (CEA/Inria) à
NeuroSpin / CEA-Joliot, et
Myriam Edjlali-Goujon (PUPH à l'APHP), et co-porté par
Abdelmadjid Hihi (CEA-Leti),
Pascal Vivet (CEA-List) et le professeur Mikaël Mazighi, directeur du FHU Neurovasc.
Le kick-off qui s'est tenu le 25 novembre a permis de revenir sur les objectifs ambitieux du projet. BrainSync vise d'abord à
comprendre les mécanismes d'apprentissage et de prise de décision dans le cerveau chez le sujet sain, et leur intrication, mais aussi le
développement de modèles neurocomputationnels utiles pour prédire une prise de décision le plus précisément possible.
Cette partie du projet bénéficiera directement :
- des
équipements disponibles à
NeuroSpin, particulièrement l'IRM Iseult à 11,7T qui vont permettre un changement d'échelle dans l'étude de la flexibilité des processus d'apprentissage et de pris de décision ;
- et
de l'expertise de PI de NeuroSpin impliqués dans le projet, aussi bien du côté de l'instrumentation (Alexandre Vignaud de l'UMR BAOBAB) que des
neurosciences cognitives computationnelles (Florent Meyniel, UNICOG) ou de l'intelligence artificielle (Philippe Ciuciu,
Bertrand Thirion et
Demian Wassermann de l'équipe CEA-Inria Mind).
BrainSync vise ensuite à
élaborer de nouveaux protocoles de réhabilitation motrice du membre supérieur chez des patients en phase subaiguë d'un accident vasculaire cérébral (c'est-à-dire environ 6 mois après l'accident) à l'aide de la
technologie WIMAGINE développée par le CEA et qui repose notamment sur une
interface cerveau-ordinateur innovante. Appliquée à la problématique de la réhabilitation motrice dans un contexte d'AVC, WIMAGINE sera capable de décoder en temps réel l'activité cérébrale en s'appuyant sur les modèles identifiés par la partie du projet dédiée à la compréhension des mécanismes cérébraux d'apprentissage, et sur des paradigmes d'entraînement cherchant à induire de la neuroplasticité.
Les acteurs de BrainSync réunis lors du kick-off du projet, le 25 novembre 2024.
© F. Rhodes / CEA