L'arrivée des scanners IRM à très hauts champs magnétiques (≥ 7 teslas) devrait permettre un énorme bond en avant dans le diagnostic précoce de certaines maladies, cérébrales notamment. A ces très hauts champs, les images jouissent d'excellentes résolutions spatiales et/ou temporelles. Toutefois, à cette intensité de champ, la physique de l'IRM conduit à des pertes de signal dans certaines régions (typiquement dans le lobe temporal et le cervelet) et empêche l'expansion de leur utilisation en milieu hospitalier.
Plusieurs solutions sont en cours de développement. L'une d'elle, simple à mettre en œuvre, consiste à insérer dans l'antenne radiofréquence qui entoure la tête du sujet, des « pads » contenant un matériau avec une constante diélectrique élevée. Ce matériau, de par sa nature, crée des courants qui vont modifier la distribution globale des radiofréquences provenant de la bobine d'émission et générer un champ radiofréquence secondaire qui corrige notablement le problème.
Introduite au début des années 1990, cette solution a depuis été améliorée dans sa conception avec de nouvelles compositions de matériaux qui présentaient toutefois encore des imperfections.
Des chercheurs de l'équipe METRIC (BAOBAB, département NeuroSpin), du
Laboratoire Structure et Dynamique par Résonance Magnétique (UMR
NIMBE, Institut
Iramis du CEA), de
l'institut Fresnel (Aix-Marseille Université) et de
Multiwave Imaging ont mis au point une alternative : leur nouvelle « recette », au carbure de silicium, rend les pads invisibles à la résonance magnétique et prolonge considérablement leurs performances, deux points qui étaient limitant pour les générations précédentes.
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