Les anticorps thérapeutiques sont des anticorps fabriqués par des cellules en culture pour traiter des maladies spécifiques. Plus de 30 anticorps monoclonaux sont commercialisés en France aujourd'hui pour le traitement de maladies inflammatoires chroniques, de cancers, du rejet de greffe et, plus récemment, dans la lutte contre l'infection par le SARS-CoV-2.
Deeptope utilise une combinaison de technologies d'affichage des anticorps à la surface des levures (Yeast Surface Display, YSD) associée au tri cellulaire par cytométrie de flux et au séquençage à haut débit. Cette approche permet de i) remplacer chaque acide aminé d'une séquence (soit un anticorps soit un antigène) par les 20 autres acides aminés et ainsi identifier les résidus impliqués dans la reconnaissance antigène/anticorps (Ag/Ac) ; ii) d'exprimer tous les variants (chaque mono-mutant) ; iii) de corréler fonctionnellement l'impact de chaque mutation sur l'interaction Ag/Ac. Les données produites permettent de réaliser dans un délai très court (4 à 6 semaines) la caractérisation fine des modes de liaison des anticorps, c'est à dire la cartographie des épitopes (zone de reconnaissance sur l'antigène) et des paratopes (acides aminés de l'anticorps impliqués dans l'interaction). Ces données permettent ensuite de choisir les mutations afin d'optimiser les propriétés fonctionnelles des anticorps en termes d'affinité, sélectivité, réactivité croisée entre espèces, humanisation, dé-immunisation, spécificité, sélectivité et stabilité.
Contacts : Raphaël Sierocki (co-fondateur, directeur scientifique) raphael.sierocki@deeptope.com ; Bernard Maillère (chef du laboratoire LICB du CEA) bernard.maillere@cea.fr
Le laboratoire d'Immunologie Cellulaire et Biotechnologie (LICB/SIMoS/DMTS) a fait de la recherche sur les mécanismes de l'immunogénicité et l'optimisation des anticorps thérapeutiques son principal savoir-faire, dans le but de produire des anticorps efficaces et peu immunogènes (voir la Plateforme TechMab). Il est dirigé par Bernard Maillère.
Raphaël Sierocki a soutenu en janvier 2020 sa thèse de doctorat de l'université Paris-Saclay intitulée « Conception et caractérisation d'anticorps non immunogènes : application à un anticorps anti-Salmonelles/Shigelles. », qu'il a effectuée sous la direction d'Hervé Nozac'h (chef d'équipe au LICB), Bernard Maillère (chef du LICB/DMTS) et Stéphanie Simon (chef du LERI/DMTS).