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Premier suivi longitudinal d'une immunothérapie contre la maladie d'Alzheimer par IRM microscopique


​​Le groupe de Marc Dhenain (MIRCen) a développé une technique de microscopie par IRM qui permet de suivre in vivo le devenir des plaques amyloïdes sur un mode longitudinal impliquées dans la maladie d'Alzheimer. L'article publié en collaboration avec Sanofi, démontre un partenariat efficace entre le CEA et l'industrie.

Publié le 6 juin 2016

La maladie d'Alzheimer est caractérisée par des lésions microscopiques appelées "plaques amyloïdes" qui apparaissent jusqu'à 20 ans avant les signes cliniques de cette maladie. Les immunothérapies anti-amyloïdes sont des thérapies qui mobilisent les défenses immunitaires pour lutter contre ces lésions. Comment évaluer l'efficacité de ces nouveaux traitements?

Le groupe de Marc Dhenain (Imagerie Multimodale des Maladies Neurodégénératives et Thérapies, MIRCen) a développé une technique de microscopie par IRM qui permet de suivre in vivo le devenir des plaques amyloïdes sur un mode longitudinal. Il a utilisé cette méthode pour caractériser le devenir des plaques amyloïdes suite à une immunothérapie ciblant des formes particulières d'amyloïde (appelées protofibrillaires). Les résultats de cette étude ont été publiés en Mars 2016 dans la revue Frontiers in Aging Neuroscience. Il s'agit du premier article qui présente une méthode d'IRM capable de suivre le devenir des plaques amyloïdes individuelles au cours du temps. Cette étude a démontré que les plaques amyloïdes sont des lésions extrêmement stables qui ne disparaissent jamais de façon spontanée. Les examens par IRM ont révélé que la thérapie testée prévient l'apparition de nouvelles plaques amyloïdes et ont permis de mieux caractériser le mécanisme d'action de cette thérapie. L'article publié en collaboration avec Sanofi, démontre un partenariat efficace entre le CEA et l'industrie. Il fait suite à d'autres études où le groupe de Marc Dhenain avait caractérisé l'absence de toxicité de cette thérapie et où Thierry Delzescaux, un autre chercheur de l'équipe, avait révélé l'effet bénéfique de cette immunothérapie avec des marqueurs innovants en histologie 3D (publication en Avril 2016 dans Scientific Reports). Depuis la fin de l'étude, l'immunothérapie testée est passée en étude clinique, chez l'homme. La méthode d’IRM développée continue d’être améliorée afin d’être testée en phase préclinique puis chez l’homme.


Suivi longitudinal des plaques amyloïdes par IRM dans des modèles de souris d'amyloïdose. La même souris a été imagée deux fois à trois mois d'intervalle et les images du même animal ont été mises en registre. Les plaques amyloïdes apparaissent comme des spots hypointenses sur ces images. Les plaques détectées au temps initial étaient toujours visibles trois mois plus tard (flèches jaunes). Certaines nouvelles plaques sont apparues entre les deux temps d'imagerie (flèches rouges). Certaines plaques qui étaient peu visibles à T0 et qui étaient plus visibles trois mois plus tard, sont marquées par des flèches jaunes pâles.​

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