Le concept de Radiomique modifie actuellement la façon d’appréhender les examens d’imagerie. En partant du constat que les images médicales sont aujourd’hui sous-exploitées, il est proposé d’en extraire un grand nombre de paramètres et d’analyser leurs relations avec d’autres caractéristiques de la maladie (génomique, pronostic, etc). A partir d’images de Tomographie par Emission de Positons (TEP) au FDG, plusieurs équipes s’intéressent à l’analyse de la texture du signal hypermétabolique en oncologie pour identifier des p​aramètres prédictifs de la réponse à la thérapie ou de la survie du patient. Malgré des résultats encourageants, la signification biologique de ces index n’a jamais été étudiée.

Dans un article paru dans la revue Journal of Nuclear Medicine, des chercheurs du laboratoire IMIV ont étudié le potentiel et les limites de l’analyse de texture à partir des images TEP grâce à un modèle de souris porteuses de tumeurs mammaires. Ils ont montré que les index de texture étaient significativement corrélés entre les images TEP au FDG in vivo et les images de plus haute résolution spatiale obtenues par autoradiographie ex vivo. En analysant le lien avec l’hétérogénéité biologique révélée par marquage histochimique, les auteurs ont aussi mis en évidence que l’analyse de texture était sensible à l’arrangement et à la densité de cellules telles que vues sur des coupes anatomo-pathologiques.

Ces travaux menés par Fanny Orlhac sous la direction d’Irène Buvat sont les premiers à démontrer la cohérence de l’analyse de texture effectuée à différentes échelles, et contribuent à élucider leur signification biologique, ouvrant la voie à leur utilisation clinique.