Vincent Lebon, directeur du SHFJ, ouvre le bal en faisant le point sur la « médecine 6 P ». En moins de 5 minutes, il illustre par des exemples simples les ambitions qui sont portées par cette nouvelle approche d'une médecine qui se veut
personnalisée,
préventive,
prédictive,
participative, fondée sur les
preuves, et qui repose sur un
parcours de soins. Véritable espoir, la médecine 6P est déjà une réalité dans certains domaines comme la cancérologie.
Une grande partie des réussites actuelles et futures de cette médecine s'appuie sur la capacité d'innovation de la recherche académique fondamentale et appliquée. Et c'est ce que démontrent nos chercheurs de l'institut dans cinq autres vidéos.
Sophie Feuillastre et
Emilie Lesur du SCBM (département DMTS) mettent en lumière la capacité d'innovation des chimistes de l'institut pour relever les défis du
marquage de composés d'intérêt diagnostique,
thérapeutique voire
théranostique pour le suivi par imagerie très précis dans le temps et dans l'espace de leur distribution tissulaire. L'occasion aussi de présenter une des applications de la
chimie Click et de la
chimie bio-orthogonale, développement conceptuel dans les techniques de synthèse chimique et de marquage in vivo mis sur le devant de la scène en 2022 par le du prix Nobel de Chimie.
Pour illustrer davantage les applications de cette chimie développée au sein de l'institut,
Charles Truillet, du laboratoire BioMaps (département SHFJ) intervient dans une autre vidéo pour présenter une imagerie très prometteuse : l'immunoTEP qui consiste à suivre par tomographie par émission de positons un anticorps radiomarqué.
Jihene Bouhlel et
Benoit Colsch, du LI-MS (SPI / DMTS) nous expliquent quant à eux pourquoi les
omiques – ces biologies à grande échelle – facilitent l'identification de biomarqueurs indispensables pour
mieux comprendre des mécanismes biologiques,
améliorer le diagnostic de maladies
ou prédire leur
évolution, et
suivre la réponse à une stratégie thérapeutique. Dans cette vidéo, ils évoquent un exemple concret d'application dans le domaine de l'hépatologie qui illustre comment les omiques participent directement à plusieurs des objectifs de la médecine 6P.
Dans une cinquième vidéo,
Karla Perez-Toralla et
Hervé Volland, tous deux au LERI (SPI / DMTS) reviennent sur les
tests de diagnostics rapides qui sont mis au point au sein du LERI et du LI2D (à Marcoule). Ces fameux tests « Point of Care » - au lit du patient – sont faciles à utiliser, de faible coût et fournissent des résultats rapidement. Ils permettent une prise en charge à très grande échelle, comme cela a été le cas pendant la pandémie de covid-19. La vidéo s'intéresse plus particulièrement à la détection de l'antibiorésistance, phénomène lié à la
surconsommation mondiale d'antibiotiques. L'antibiorésistance constitue une véritable menace : notre capacité à soigner les maladies infectieuses pourrait rapidement être mise à mal et le risque encouru lors d'intervention médicales qui nécessitent le recours aux antibiotiques augmenterait.
Enfin, c'est
Benoit Larrat qui parle de son travail depuis une quinzaine d'année au sein de NeuroSpin sur la
technologie des ultrasons focalisés pour
ouvrir transitoirement la barrière hémato-encéphalique, barrière naturelle qui protège le cerveau. Avec désormais un prototype médical, cette technologie pourrait bientôt devenir une réalité pour tous les patients atteints d'une
maladie cérébrale, et pour lesquels les molécules thérapeutiques actuellement en développement ne peuvent pas atteindre leur cible à cause de la barrière hémato-encéphalique.