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ERC Starting Grant pour Timo van Kerkoerle à NeuroSpin !


​Timo van Kerkoerle, chercheur à NeuroSpin, est l’un des 408 lauréats du prestigieux appel ERC Starting Grant 2022 du conseil européen de la recherche. Un succès européen de plus pour l’institut. 

Publié le 22 novembre 2022

Le 22 novembre, le conseil européen de la recherche (European Research Council, ERC) a annoncé les noms des 408 lauréats ERC Starting Grant. Cet appel, ouvert chaque année, finance à hauteur de 1,5 millions d'euros sur cinq ans des chercheurs possédant entre 2 et 7 ans d'expérience depuis l'obtention de leur doctorat. Timo van Kerkoerle, chercheur en sciences cognitives au laboratoire UNICOG, département de NeuroSpin fait partie des heureux récipiendaires.

Le projet

Timo van Kerkoerle étudie la façon dont le cerveau nous permet de percevoir et d'interagir avec le monde qui nous entoure. « Ce que nous voyons dépend de ce que nous avons à l'esprit. Par exemple, nous pouvons trouver rapidement des tomates dans le rayon des légumes d'un supermarché en recherchant des objets rouges et ronds, ce qui les fait ressortir du fond » nous explique le chercheur. « La façon dont notre cerveau encode les représentations mentales abstraites et les utilise pour guider la perception n'est pas bien comprise » poursuit-il.

Pour établir des corrélations entre les états mentaux perçus ou ressentis et des états observables et mesurables de l'activité des neurones, Timo van Kerkoerle a choisi de mettre en place au sein de l'institut une plateforme d'imagerie neuronale profonde basée sur l'utilisation d'une technologie de pointe, la microscopie à trois photons. Complémentaire de l'IRM fonctionnelle, de la magnétoencéphalographie et de l'électroencéphalographie, c'est la seule technique capable de visualiser une population locale presque complète de neurones.

Grâce à ce microscope opérationnel depuis 2021, Timo a pour objectif d'étudier chez des modèles animaux les mécanismes neuronaux de la vision attentive à un niveau de détail sans précédent.

Ce projet de recherche fondamentale devrait trouver des applications dans les domaines de la santé et du numérique. D'une part, il devrait permettre d'améliorer notre compréhension des troubles mentaux où la vision attentive est sélectivement affectée, comme dans la schizophrénie, l'autisme et la dépression. D'autre part, il contribuera au développement d'une intelligence artificielle plus autonome (nécessaire par exemple pour les voitures à conduite autonome).

La plateforme d’imagerie neuronale profonde a bénéficié de financements spécifiques du CEA, de la Fondation Bettencourt Schueller, et de la Région Île-de-France, à travers le dispositif SESAME (voir actualité du 19 octobre 2019). 


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