Le Comité pour l'histoire de l'Inserm organise, le
29 septembre, un
colloque « Imagerie médicale, XIXe-XXIe siècle – Recherche, industrie et santé ».
Le colloque se tiendra à l'auditoriumde l'Institut du Cerveau, en partenariat avec Sorbonne Université, l'UMR Sirice, l'Institut d'études avancées de Paris et avec le soutien de l'ICM.
Le programme scientifique a été élaboré en collaboration avec le
Professeur André Syrota, ancien chef du Service hospitalier Frédéric-Joliot, ancien directeur des Sciences du vivant du CEA et ancien Président-directeur général de l'Inserm, et le
Professeur Pascal Griset (Lettres-Sorbonne Université).
André Syrota,
Denis Le Bihan (NeuroSpin) et
Jessica Dubois (NeuroSpin) interviendront lors de cette journée.
Présentation du colloque
Depuis les premières utilisations des rayons X jusqu'aux évolutions les plus récentes menant à l'imagerie multimodale, l'imagerie médicale a constitué un axe de mutation décisif pour la médecine.
Le domaine de l'imagerie présente des dimensions multiples – recherche, industrie, clinique, économie – ; surtout l'imagerie médicale s'est trouvée associée ces dernières années à d'autres enjeux médicaux tels que la génomique, la télémédecine du fait des développements inimaginables il y a encore peu de temps de l'informatique, de l'intelligence artificielle ou des réseaux. Par ailleurs, il est aussi apparu rapidement que « voir » l'intérieur du corps redéfinit le rapport des soignants et des patients à la santé. L'avancée des technologies questionne le statut du médecin, sa place dans le dispositif et, pour les évolutions les plus récentes (l'intelligence artificielle par exemple), le rôle même du spécialiste dans le diagnostic.
Le colloque se propose donc d'aborder l'ensemble de ces perspectives dans une vision historique. Les liens entre les dynamiques historiennes et les questions du temps présent seront multiples. Ils concerneront les enjeux économiques et sociaux (coût et accès aux équipements, politique industrielle), éthiques (place du médecin dans le diagnostic, accès aux données) culturels (quel rapport à l'image, banalisation des hautes technologies), scientifiques (quelles relations entre ingénieurs, informaticiens et chercheurs en biomédecine).