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Résultat scientifique

Voyage mental dans le temps


Une étude comportementale de l’équipe de Virginie van Wassenhove (NeuroSpin) montrent que les capacités de voyage mental dans le temps et dans l'espace n'interfèrent que très peu entre elles, ce qui laisse supposer que les mécanismes cérébraux sous-jacents sont également distincts.​

Publié le 27 septembre 2016

​Cartographions-nous le temps dans notre esprit comme nous le faisons pour l'espace ? ​Dans une série d'expériences, Gauthier et van Wassenhove suggèrent que, dans l'esprit humain, le temps n'est pas l'espace ! A l'aide de l'IRM fonctionnelle, les auteurs montrent que s'imaginer ailleurs (espace) ou à un autre moment (temps) engage des réseaux cérébraux distincts. En particulier, s'imaginer dans l'espace utilise les structures cérébrales déjà identifiées dans la navigation spatiale réelle ou virtuelle, alors que s'imaginer dans le temps capitalise sur une circuiterie pariéto-frontale typiquement sollicitée dans les fonctions exécutives de haut niveau. 

De plus, ordonner des événements dans le temps ou dans l'espace est contraint par la distance mentale qui sépare les événements de la position du soi imaginé : par exemple, il est plus facile et rapide d'ordonner les jeux de Rio et l'Euro 2016 aujourd'hui que si l'on s'imagine être quinze ans en arrière. 

Ces résultats ouvrent de nouvelles perspectives sur la représentation cognitive du temps spécifique à l'être humain.


Comparaison de l'activité cérébrale lors de tâches d'imagination spatiale et temporelle. On note que les zones activées sont distinctes lors de ces deux tâches.

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