Collecter le maximum d'information en un temps d'acquisition fixé est une préoccupation majeure en imagerie par résonance magnétique (IRM). La prise en compte simultanée des contraintes matérielles d'acquisition (intensité des gradients, vitesse de balayage, etc.), des distorsions physiques et du type d'échantillonnage rend cet objectif extrêmement ambitieux.
Jusqu'à présent, l'approche classique consistait à sélectionner une forme de trajectoire initiale (par exemple en spirale) pour parcourir aussi vite que possible l'espace K sans remettre en cause son support.
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Dans une publication récente de l'équipe Pariétal de NeuroSpin, les chercheurs adopte une approche alternative : partant d'une paramétrisation idéale mais non réaliste de la trajectoire, ils ont conçu un algorithme qui la projette sur l'ensemble des contraintes d'acquisition. Cette approche a au moins trois avantages :
- elle préserve mieux la densité d'échantillonnage souhaitée ;
- elle autorise des écarts au support de la paramétrisation initiale en lissant la trajectoire ce qui permet de réduire le temps d'acquisition dans certaines situations (imagerie écho planaire) ;
- elle est viable tant pour l'échantillonnage selon le critère de Shannon que selon des schémas compressés.
Au final, cette approche permet soit d'améliorer la qualité des images reconstruites dans un temps imparti soit d'en réduire le temps d'acquisition.
Contact : Philippe Ciuciu