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Nanohybrides pour la vectorisation d’anti-inflammatoires


​​Dans le cadre du projet Européen « Meditrans : targeted delivery of nanomedicine », une équipe du SCBM a développé une plateforme à base de nanotubes de carbone pour la délivrance d’anti-inflammatoires.

Publié le 22 septembre 2016

Le budésonide est un glucocorticoïde anti-inflammatoire puissant utilisé pour le traitement de maladies chroniques telles que l'asthme ou la maladie de Crohn. Cette molécule présente cependant une faible activité systémique en raison de son métabolisme hépatique et d'une biodisponibilité limitée car peu soluble dans l'eau. Par conséquent, l'administration de doses élevées du médicament est nécessaire, ce qui conduit à des effets délétères et à une toxicité parasite qui l'emportent sur les bénéfices à long terme pour les patients.
Ces problématiques associées aux corticoïdes peuvent être surmontées à l'aide de formulations nanométriques. En effet, les vecteurs nanométriques ont la capacité d'améliorer le profil pharmacologique et thérapeutique d'un médicament donné, de le protéger du milieu environnant, d'améliorer sa solubilité dans l'eau et de l'emmener vers sa cible thérapeutique.

Une équipe du SCBM a ainsi développé une structure hybride à base de nanotubes de carbone pour le transport ciblé du budésonide vers les macrophages. En effet, ces cellules jouent un rôle central dans le développement des processus pro-inflammatoires et dans l'induction de la réponse immunitaire. Les macrophages sont des cellules phagocytaires localisées dans la plupart des tissus et font partie de la première ligne de défense de l'organisme. Par conséquent, ils sont susceptibles de rencontrer rapidement des particules étrangères et de les capturer.


Légende: Visualisation en microscopie électronique à transmission des nanotubes de carbone internalisés dans des cultures primaires de macrophages.​


Des nanotubes de carbone ont été fonctionnalisés avec le budésonide et évalués vis-à-vis de leur capacité à être internalisés dans les macrophages et à inhiber la sécrétion de cytokines. Des expériences conduites in vitro ont montré que les nanohybrides pénétraient spontanément dans les cellules phagocytaires tout en préservant un effet anti-inflammatoire puissant.

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