Présentation
Le projet ISOBIOTICS, coordonné par le Dr. Christophe Dugave au CEA (SCBM/DMTS), vise à concevoir de nouvelles approches pour le marquage isotopique de médicaments biologiques tels que les peptides, les protéines, les oligonucléotides et des analogues, avec le 2H/3H, 13C/14C et 18F au travers de la formation de jeunes chimistes talentueux entre 2023 et 2027. Les boursiers prépareront un doctorat en 3 ou 4 ans (selon leur université de rattachement).
ISOBIOTICS : une nouvelle stratégie de marquage pour les médicaments biologiques
Ces dernières années ont vu l'introduction en clinique de médicaments biologiques tels que des peptides, des protéines et des oligonucléotides, en raison de leur spécificité et de leur faible toxicité par rapport aux médicaments chimiques. L'analyse de la pharmacocinétique de ces bio-médicaments requiert l'incorporation de radio-isotopes qui permettent de retracer leur parcours dans l'organisme. Or, le radiomarquage des bio-médicaments représente un défi important et afin de réduire leur immunogénicité, de surmonter leur fragilité et d'accroître leur capacité à atteindre leur cible, ce sont des produits biologiques de taille réduite qui sont essentiellement développés. Le projet ISOBIOTICS a donc pour ambition de développer une nouvelle stratégie de radiomarquage adaptée à ces molécules particulières afin i) de faire progresser la recherche et le développement de biothérapies plus efficaces en termes de ciblage et moins immunogènes et ii) former une nouvelle génération de radiochimistes possédant une double culture académique et industrielle qui mettront en œuvre ces méthodes pour répondre aux besoins de l'industrie européenne.
Objectifs et ambitions :
- Développer de nouvelles stratégies chimiquement inoffensives pour le radiomarquage de dernière étape de grands peptides, de protéines de taille petite à moyenne, d'oligonucléotides et d'analogues avec du deutérium, du tritium, du carbone-14 (évaluation préclinique et clinique de phase 0) et du fluor-18 (essais cliniques de phase I-III)
- Former une nouvelle génération de jeunes doctorants talentueux, spécialisés dans le radiomarquage des produits biologiques grâce à une combinaison de recherche interdisciplinaire en laboratoire, de détachements transdisciplinaires et intersectoriels, de cours techniques, de conférences scientifiques et d'ateliers de compétences complémentaires
- Assurer la diffusion, l'exploitation et la communication appropriées de tous les résultats d'ISOBIOTICS afin de maximiser l'impact et le rayonnement du projet
- Garantir l'emploi des étudiants et la pérennité des structures de formation
Remarque : Constitué à l'origine de 3 partenaires académiques et 4 industriels, le consortium d'ISOBIOTICS est dorénavant composé de 5 bénéficiaires (le CEA, la Ludwig Maximilian Universität München, Sanofi, AstraZeneca et la startup ChemPrecise), suite au BREXIT et à la décision de la Commission Européenne de rendre inéligibles les partenaires britanniques. Le Rosalind Franklin Institute devient partenaire associé avec une 11ème thèse financée par le Royaume-Uni.
Durée du projet
4 ans
|
Subvention
2,7 millions €
|
Nombre de partenaires
16
|
Date de démarrage
01 février2023
|
Coordonnateur : CEA
Contact Institut Joliot : Christophe Dugave (christophe.dugave@cea.fr)
Site web
https://www.isobiotics-project.org/
https://cordis.europa.eu/project/id/101072780/fr
Numéro d'agrément HORIZON EUROPE : 101072780
A propos des Doctoral networks (ex-itn)
Objectif
des réseaux doctoraux (DN, ex ITN)
Mettre en œuvre des programmes doctoraux par des partenariats
d'organisations de différents secteurs à travers l'Europe et au-delà afin de
former des doctorants hautement qualifiés, de stimuler leur créativité,
d'améliorer leurs capacités d'innovation et de renforcer leur employabilité à
long terme.
Types de réseaux doctoraux
Les réseaux doctoraux mettent en œuvre des programmes doctoraux en
partenariat avec des universités, des établissements et des infrastructures de
recherche, des entreprises, y compris des PME, et d'autres acteurs
socio-économiques de différents pays d'Europe et d'ailleurs. Ces programmes
doctoraux répondront à des besoins bien identifiés dans divers domaines de la
recherche et de l'innovation, exposeront les chercheurs aux secteurs
universitaires et non universitaires, et offriront une formation à la
recherche, ainsi que des aptitudes et des compétences transférables utiles pour
l'innovation et l'employabilité à long terme.
Outre les réseaux doctoraux classiques, des mesures d'incitation ont été mises
en place pour promouvoir deux types de doctorats spécifiques :
Les doctorats industriels. Ils
forment des doctorants qui souhaitent développer leurs compétences et sortir du
cadre universitaire, en particulier dans l'industrie et les entreprises. Les
participants individuels doivent être inscrits à un programme de doctorat et
être supervisés conjointement par les partenaires universitaires et non universitaires.
Doctorats conjoints. Il s'agit d'un
type très intégré de collaboration internationale, intersectorielle et
interdisciplinaire en matière de formation doctorale, qui débouche sur un
diplôme de doctorat commun ou sur plusieurs diplômes de doctorat délivrés par
les établissements participants. Les candidats au doctorat doivent être
inscrits dans un programme commun et être supervisés conjointement.