Le sepsis est la complication la plus grave des infections affectant enfants et adultes, et représente un fardeau sanitaire, social et économique. Or, les diagnostics et traitements proposés demeurent insuffisants. C'est tout l'enjeu de l'IHU Prometheus, porté par l'Université Paris-Saclay, l'Université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines, le CEA (institut Jacob), l'AP-HP et l'Inserm. Ce projet ambitieux reçoit aujourd'hui le soutien et le label France 2030.
Prometheus : réduire la mortalité et les séquelles causées par le sepsis
Il fédère 60 équipes de recherche (275 chercheurs et 94 médecins) dans les domaines de la chimie, de la physique, des mathématiques, des sciences de l'ingénierie, de la biologie, de la médecine, des sciences sociales et humaines, et de l'économie. Il associe également des partenaires industriels de premier plan (Arkhn, Biomérieux, Biothelis, Pfizer, Primadiag, Sphingoteck, et Volition) ainsi que des associations de patients nationales et internationales (France Sepsis Association, European Sepsis Alliance, Global Sepsis Alliance et Sepsis Canada).
Son ambition scientifique est triple :
- Une meilleure compréhension des interactions cellulaires à l'origine de la progression de l'infection non compliquée vers le sepsis, via la constitution de cohortes prospectives afin de caractériser des profils individuels de patients ;
- La validation et la commercialisation d'une plateforme de tests rapides pour conduire à la création d'un jumeau numérique d'organes pour l'aide à la décision des schémas thérapeutiques ;
- Le développement d'une médecine personnalisée avec des petites molécules innovantes comme des nanomédicaments, des biothérapies et des stratégies modulant les microbiotes.
InovAND : accompagner le développement cognitif de l'enfant
Un enfant sur six souffre de troubles du neuro-développement et un enfant sur cinq présente des troubles de l'apprentissage ; sans compter qu'un enfant sur cinq vit sous le seuil de pauvreté. Son développement cognitif est dès lors un enjeu très important de santé publique. C'est pourquoi le plan France 2030 labellise le projet de création du nouvel écosystème InovAND par l'Institut Cerveau de l'enfant-Robert Debré, fondé par l'AP-HP, l'Inserm, l'Université Paris-Cité, le CEA (institut Joliot) et l'Institut Pasteur.
Il vise trois objectifs principaux :
- Comprendre comment le cerveau apprend à une phase critique de plasticité cérébrale (du fœtus jusqu'à six ans) et identifier les facteurs de risque et de résilience ;
- Décrire, à partir de modèles prédictifs, les trajectoires neuro-développementales individuelles et découvrir de nouveaux médicaments et des stratégies de remédiation ;
- Créer un nouveau modèle de prévention en santé et en éducation dédié à l'enfant, notamment via une plateforme digitale permettant d'améliorer le repérage précoce, l'accès aux soins et la fourniture de nouvelles ressources digitales, ainsi que la collecte de données longitudinales de 10 000 enfants aux profils neuro-développementaux divers.