Ingénieure chimiste diplômée de l'Université de Rio de Janeiro (Brésil), Andrea Dessen a effectué sa thèse à l'Université de New-York. Ce travail a été suivi de deux stages postdoctoraux, à l'Albert Einstein College of Medicine (New-York), puis à l'Harvard Medical School (Boston). Souhaitant continuer dans le domaine de la cristallographie, elle a travaillé au Genetics Institute/Pfizer à Cambridge (Massachussetts), avant de venir en 2000 en France, où elle a été recrutée au CNRS à l'Institut de biologie structurale (IBS). Depuis 2012, elle dirige le groupe « Pathogénie bactérienne » à l'IBS, ainsi qu'un deuxième groupe au Laboratório Nacional de Biociências à Campinas, São Paulo (Brésil), grâce à un partenariat du type Laboratoire international associé entre le CNRS et le CNPEM (National Center for Research in Energy and Materials) au Brésil.
L'essentiel des travaux de son groupe à l'IBS se concentre sur l'étude de la machinerie de formation de la paroi des bactéries, afin de comprendre les structures des protéines qui y participent. « Nous nous intéressons également à la compréhension du mécanisme d'action de différents facteurs de virulence, qui jouent des rôles importants lors d'une infection, détaille Andréa Dessen. Cette recherche, menée en partenariat avec un deuxième groupe que je dirige au Brésil, pourra ouvrir de nouvelles portes dans la lutte contre les bactéries pathogènes, et surtout celles résistantes aux antibiotiques. » Les techniques principales employées par les deux équipes incluent la cristallographie aux rayons X, la microscopie électronique, le criblage à haut débit et la caractérisation chimique de produits naturels, ainsi que des approches biochimiques, biophysiques et microbiologiques.
La médaille d'argent du CNRS distingue des chercheurs pour l'originalité, la qualité et l'importance de leurs travaux, reconnus sur le plan national et international.