Joël Cotton, chef d'installation à NeuroSpin, supervise la livraison du portique qui amènera l'aimant à son emplacement définitif, dans l'arche qui lui est destinée.
« Les quatre pieds de cet immense portique nous ont été livrés ce matin. Il devra soulever l'aimant et le déplacer entre le camion et l'entrée de l'arche. La route n'est pas longue, mais une étude géotechnique a confirmé la nécessité de renforcer le sol pour supporter le poids du portique et l'arrivée du convoi, pour un poids total supérieur à 200 tonnes. Quatre massifs en béton ont dû être construits, plus de 250 m3 de béton ont été injectés au total jusqu'à 5 m de profondeur dans le sol ! L'aimant descendra à son emplacement définitif par la méthode dite « à l'égyptienne », centimètre par centimètre. Cette étape durera plusieurs jours.»
De son côté, Hervé Lannou, ingénieur au CEA-Irfu, participe à la préparation de l'emplacement de l'aimant dans l'arche.
« Nous avons démonté une partie de l'installation située à l'intérieur de l'arche qui nous a servi à effectuer des tests de cryogénie préalables à l'accueil de l'aimant. Cette partie s'appelle le caloduc, elle fait le lien entre l'aimant et le satellite pour distribuer les différents fluides ainsi qu'alimenter l'aimant en courant. Le caloduc que nous avons démonté est temporaire, il nous a permis de simuler différents composants comme la boite froide et ses compresseurs, les groupes de pompage hélium avec leurs réchauffeurs ou les groupes de vide. Il sera bientôt remplacé par le caloduc définitif. Mais avant, l'aimant devra prendre sa place dans l'arche. »
Entrée de l'arche, à NeuroSpin. © Patrick Dumas
Vue de l'intérieur de l'arche, avec le satellite (système cryogénique). © Hervé Lannou, CEA.
Pieds du portique qui soulèvera l'aimant. © Philippe Briet, CEA
Et pendant ce temps, ...l'aimant poursuit sa route, sur la Seine. © Patrick Dumas
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