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Des données inédites sur les conditions d’apparitions des éruptions solaires « sympathiques »


​​Une équipe du CEA-Irfu a réussi à démontrer l'occurrence des éruptions solaires dites « sympathiques » en s'appuyant sur des données d'observation. Ces éruptions fascinantes, qui ont pour particularité d'en déclencher une autre à proximité, ont pu avoir leurs caractéristiques décrites précisément pour la première fois. 

Publié le 6 mars 2025

​Les régions actives du Soleil concentrent une grande quantité d'énergie magnétique qui peut être libérée sous la forme d'un rayonnement lumineux. Appelées « éruptions solaires », ces[SA1]  phénomènes [SA2] [SA3] très énergétiques peuvent en déclencher d'autres dans une région active voisine. Ces deux éruptions sont alors dites « sympathiques ». Le phénomène a été théorisé en 1951 mais il n'existait jusqu'à maintenant pas de données observationnelles suffisantes pour attester de son existence et en expliquer les mécanismes physiques.

Une équipe de recherche impliquant le CEA-Irfu et l'université de Montréal (Canada) vient cependant de fournir la première preuve statistique de l'existence des éruptions solaires sympathiques grâce à des observations de longue durée. Pour arriver à ce résultat, ils ont analysé un grand nombre d'éruptions durant deux cycles solaires, soit 22 ans, en s'appuyant sur les données recueillies par les instruments de trois missions spatiales différentes : le Solar Dynamics Observatory (SDO), l'imageur spectroscopique des hautes énergies solaires RHESSI et l'instrument STIX de Solar Orbiter dont les détecteurs Caliste ont été développés au CEA-Irfu.


Une description précise du phénomène pour une meilleure compréhension des mécanismes à l'œuvre

Les chercheurs ont ainsi découvert que deux éruptions solaires sympathiques apparaissent en moyenne à 30 minutes d'intervalle et à une distance angulaire de 30°, ce qui correspond à la distance [SA4] typique de la connectivité magnétique dans l'atmosphère solaire. Ces données ont permis aux astrophysiciens de déterminer que la formation des éruptions solaires était probablement due à la connectivité magnétique entre les régions actives.

En plus de ces descriptions, les chercheurs ont aussi établi que les éruptions sympathiques étaient à l'origine de 5 % du total des éruptions dans le même hémisphère mais qu'elles ne pouvaient pas en déclencher de l'autre côté de l'équateur solaire. Ce phénomène d'inhibition observé pour la toute première fois a été appelé « éruption antipathique ». Il est probablement dû à la configuration du champ magnétique entre les hémisphères nord et sud.

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