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Sept stations d’Icos opérationnelles au meilleur niveau
Icos
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Le réseau européen Icos (Integrated Carbon Observation System) vient de certifier ses sept premières stations de mesures de gaz à effet de serre en Allemagne, en Belgique, en France, en Finlande et en Italie. L'ensemble des 140 stations devrait être certifié d'ici fin 2019.
Publié le 18 décembre 2017
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Alors que selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), la teneur atmosphérique des gaz à effet de serre augmente plus vite que prévu, l'infrastructure de recherche Icos a mis en service sept stations de mesure satisfaisant des critères exigeants, parfois au-delà de ceux définis par l'OMM et les Nations-Unies.
La précision des mesures est d'autant plus nécessaire que les flux naturels de carbone s'ajoutent aux émissions d'origine humaine et peuvent être perturbés par le changement climatique. À terme, il faudra donc pouvoir distinguer les émissions naturelles d'origine biosphérique de celles provenant de carburants fossiles afin de définir un plan d'action efficace contre le changement climatique.
« L'information sur les gaz à effet de serre collectée en Europe est essentielle pour permettre aux gouvernements nationaux d'améliorer leurs actions d'atténuation, mais aussi pour les organisations inter-gouvernementales, qui doivent prendre des décisions informées lorsqu'elles cherchent les moyens de satisfaire les exigences des traités internationaux», souligne Werner Kutsch, directeur général d'Icos. L'Accord de Paris sur le climat et le Protocole d'observation du carbone des Nations-Unies récemment négocié à Bonn sont des exemples de ces traités.
« La France prévoit d'ici trois ans de labelliser quatre stations atmosphériques, onze stations de suivi des écosystèmes et une station de mesure des échanges air/mer de CO2 à bord d'un navire de commerce », détaille Denis Loustau, coordinateur d'Icos France.
L'une des stations Icos labellisées relève de l'Observatoire pérenne de l'environnement (OPE), piloté par l'Andra et localisé en Meuse/Haute-Marne. « Depuis 2011 et le début du projet Icos, nous mesurons en continu les concentrations atmosphériques de CO2, CH4, N2O, ainsi que les échanges de carbone au-dessus de la forêt », précise Sébastien Conil, responsable de cette station.
La France est responsable du « Centre Thématique Atmosphérique » localisé au LSCE à Saclay qui traite les mesures atmosphériques de toutes les stations Icos et assure une veille technologique sur les mesures de gaz à effet de serre.
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