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Suivi des émissions de carbone

Les flux air-mer de CO2 connus désormais en temps quasi-réel


​​Des chercheurs du LSCE ont développé un système de suivi plus agile de la pression partielle de CO2 de l'océan de surface, grâce auquel ils peuvent interpréter l'évolution des concentrations de CO2 au fil de l'eau.  

Publié le 18 juin 2024

​Les accords de Paris requièrent une surveillance précise des sources et puits de carbone en temps quasi réel. Les chercheurs du LSCE contribuent à cet objectif en développant des briques du futur système de surveillance des émissions de CO2 d'origine anthropique que la Commission européenne met en place dans le cadre de son programme d'observation de la Terre Copernicus : CO2MVS (Copernicus anthropogenic CO2 emissions Monitoring & Verification Support).

Pour les océans, les informations les plus pertinentes proviennent des mesures de pression partielle du CO2, réalisées in situ par bateau ou sur des bouées instrumentées (Surface Ocean CO Atlas). Jusqu'à présent, ces données ne sont disponibles qu'avec un retard de 6 à 18 mois par rapport à la date des mesures, en raison de la durée de leur collecte et de leur traitement. Or ce décalage est problématique pour le suivi du cycle du carbone, car les principales données atmosphériques et terrestres sont disponibles plus rapidement.

Les climatologues du LSCE démontrent qu'un ensemble de prédicteurs biologiques, chimiques et physiques accessibles en temps quasi-réel permet de calculer, à partir des dernières données disponibles de pression partielle du CO2, leur évolution jusqu'à ce que soient recueillies les données atmosphériques et marines les plus récentes. Ainsi, il est possible de « rattraper » le retard des données de pression partielle de CO2 pour un suivi optimal des émissions de carbone.

Cette nouvelle approche, basée sur des réseaux de neurones, permet de produire des cartes mondiales de pression partielle et de flux de CO2 à l'interface air-mer, avec seulement un mois de retard par rapport à la collecte et… une bonne précision.

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