Afin de faire face à la
résistance des bactéries aux antibiotiques, un défi de santé publique majeur,
les scientifiques cherchent à traiter les infections par d’autres voies. L’une
d’elle consiste à cibler les systèmes biologiques que les bactéries mettent en
œuvre pour subvenir à leurs besoins vitaux: se nourrir, se défendre,
proliférer. Par exemple, la protéine FUR contrôle notamment l’expression des
gènes impliqués dans la virulence de
certaines bactéries appelées Gram-négatives (notamment Escherichia coli) alors
qu’elle n’est pas présente chez l’Homme. Elle constitue donc une cible de premier
plan puisque l’inactivation du gène qui la produit atténuerait la virulence
bactériologique pathogène sans aucun désagrément pour l’Homme.
Des chercheurs du
CEA-BIG, de l’IBS et de l’Université Grenoble Alpes ont mis au point des
inhibiteurs de FUR sous la forme de chaînes linéaires de peptides constitués de
8 à 13 acides aminés. Ils ont ensuite étudié leurs mécanismes d’inhibition et
montré que la protéine FUR n’accédant plus à l’ADN, elle ne contrôle plus la
virulence de la bactérie Gram-négative.