En radioastronomie, non seulement les images sont dégradées par les fluctuations spontanées de la colonne atmosphérique visée comme dans le domaine visible, mais elles sont partielles car « échantillonnées ». Il faut donc à la fois les corriger et les « reconstruire ».
Une équipe de l'Irfu a participé à l'amélioration de cette dernière opération, effectuée à partir de figures interférométriques. Celle-ci consiste à « soustraire » la déformation due au radiotélescope par une opération mathématique appelée « déconvolution ». Pour ce faire, les sources connues du ciel sont modélisées par un ensemble de fonctions mathématiques, auquel est appliquée une déconvolution. En élargissant ce groupe de fonctions, les chercheurs ont obtenu des images possédant une résolution angulaire et une sensibilité doublées.
Ce nouvel algorithme a été en particulier testé sur les observations de la galaxie Cygnus A par le le réseau européen de radiotélescopes Lofar (Low Frequency Array). Il conduit à des images « super-résolues » très prometteuses pour la collaboration SKA qui cartographiera le ciel après 2020 des centaines de fois plus rapidement qu'aujourd'hui.
Ces travaux ont été réalisés avec des chercheurs du Labex UnivEarthS.