Des chercheurs du LSCE et leurs partenaires ont quantifié l'exposition d'une personne au cours de sa vie entière aux événements climatiques extrêmes.
Ils ont calculé cette exposition pour :
- les générations nées entre 1960 et 2020,
- tous les pays du monde,
- différents scénarios de réchauffement climatique, qui vont du réchauffement de 1°C à celui de 3,5°C par rapport aux niveaux préindustriels.
Dans un scénario de réchauffement planétaire de 3°C en 2100 et par rapport à une personne ayant vécu à l'ère préindustrielle, un enfant âgé de 6 ans en 2020 sera confronté, en moyenne, à :
- 36 fois plus de vagues de chaleur,
- 5 fois plus de sécheresses,
- 3 fois plus d'inondations,
- 4 fois plus de mauvaises récoltes,
- 2 fois plus d'incendies de forêt et de cyclones tropicaux.
Dans un scénario de réchauffement planétaire de 3,5°C en 2100, les enfants nés en 2020 connaîtront même 44 fois plus de vagues de chaleur !
Même à partir d'un réchauffement de 1,5°C en 2100, l'exposition aux événements climatiques extrêmes des personnes nées après 1980 s'accroît sensiblement. Mais elle varie fortement d'une région à l'autre : les 53 millions d'enfants nés depuis 2016 en Europe et en Asie centrale connaîtront 4 fois plus d'événements extrêmes tandis que les 172 millions d'enfants du même âge en vivront 6 fois plus en Afrique subsaharienne. Le fardeau climatique sera encore plus lourd pour la jeunesse du Sud.
Globalement, la différence d'exposition entre grands-parents et petits-enfants se creuse de manière alarmante. Ainsi, dans un scénario sans inflexion des politiques climatiques, les nouveau-nés actuels connaîtront en moyenne, par rapport aux personnes nées 60 ans plus tôt :
- 7 fois plus de vagues de chaleur caniculaires,
- 2,6 fois plus de sécheresses,
- 2,8 fois plus d'inondations,
- Près de 3 fois plus de mauvaises récoltes,
- 2 fois plus d'incendies de forêt.
Ces travaux ont été coordonnés par un chercheur de l'université bruxelloise VUB (Vrije Universiteit Brussel).