Les bactéries fixatrices d’azote sont de plus en plus recherchées pour développer des cultures sans apports azotés, donc plus respectueuses de l’environnement. En effet, celles-ci ont la particularité de stocker et transformer l’azote et de le restituer aux plantes sous une forme assimilable au bon moment. Comment ? Grâce à la nitrogénase, un complexe enzymatique permettant de catalyser la réduction de l’azote gazeux N2 en ammoniac NH3.
Des scientifiques du CEA-Irig (IBS) s’intéressent à l’assemblage du site actif de la nitrogénase, un centre organométallique [MoFe7S9C-(R)-homocitrate] dont la biosynthèse et l’insertion nécessitent l’action d’une douzaine de protéines, dont la protéine NifB qui en est un des éléments clé. « Grâce à la technique de la diffraction des rayons X par des monocristaux, nous avons déterminé la structure cristalline de la protéine NifB issue de l’organisme Methanotrix thermoacetophila à 1.95 Å de résolution », explique Yvain Nicolet, chercheur à l’IBS.