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Suivi de la biogéochimie côtière en Méditerranée avec RiOMar


​​​​Deux ans ont passé depuis le lancement du programme prioritaire de recherche RiOMar coordonné par le CEA pour étudier l’évolution des écosystèmes côtiers avec le changement climatique au 21e siècle. Dans le cadre du Chantier Rhône-Golfe du Lion, le LSCE (CEA/CNRS/UVSQ) a mis fin à la phase de prélèvements en Méditerranée pour entrer dans celle des analyses. Objectif : comprendre les conséquences des évènements météorologiques extrêmes sur l'équilibre physico-chimique du milieu marin à l'embouchure du Rhône.

Publié le 17 janvier 2025

​De nombreux phénomènes météorologiques ont des conséquences sur le fonctionnement des écosystèmes des milieux marins près des côtes, que ce soient les tempêtes et les vagues de chaleur qui ont un impact direct ou les crues et les sécheresses qui modifient l'apport des fleuves. Dans le contexte du dérèglement climatique, il devient donc important de quantifier et de comprendre les conséquences de ces évènements extrêmes.

Le LSCE coordonne le programme RIOMar et participe à son Chantier Rhône-Golfe du Lion dont un des objectifs est de comprendre les mécanismes biogéochimiques qui régulent les écosystèmes dans les eaux et sédiments du delta du Rhône. ​À terme, ces recherches permettront d'évaluer, dans le futur, l'impact des évènements météorologiques extrêmes sur ces écosystèmes et leur dynamique de recyclage du matériel organique, notamment pendant et après les périodes de crues et de vagues de chaleur. Elles quantifieront aussi le rôle joué par les apports en matière organique du fleuve sur la dégradation, l'export et l'enfouissement de matière dans la zone du delta.

Un protocole particulièrement complet ​de prélèvement des eaux et des sédiments

Les prélèvements de sédiments ont été effectués par carottage. Les échantillons permettront d'étudier, par les variations de composition du solide et des éléments chimiques dissous, les conséquences des tempêtes, crues et vagues de chaleur estivales sur le fonctionnement de l'écosystème des sédiments dans la zone d'embouchure, ainsi que les échanges à l'interface eau-sédiment.

Ces prélèvements et mesures ont été faits aux stations Mesurho à (20 m de profondeur) et AK (45 m de profondeur) avec des sondes et des bouteilles permettant de prélever de l'eau à une profondeur choisie (Niskin). Les biologistes ont effectué un échantillonnage en surface et en profondeur, avec un suivi physico-biogéochimique complet : température, salinité, dioxygène dissous, carbone inorganique dissous, alcalinité, pH, nutriments, métaux, chlorophylle, matière en suspension, carbone organique particulaire, carbone organique dissous. Durant la crue de novembre 2023, un mini-véhicule sous-marin autonome a aussi été déployé, afin de réaliser d'autres analyses physico-chimiques autour de la station Mesurho.

​Cette étude a été menée en collaboration avec le MOI de Marseille, l’Observatoire Océanologique de Banyuls-sur-Mer, le CEFREM de Perpignan, le LOPS de Brest et l’Université de Nîmes. Ensemble, ils ont effectué une douzaine de sorties en mer à bord du N/O Antédon II de Marseille entre octobre 2023 et septembre 2024.

Le site du PPR Riomar

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