Les mitochondries sont de petites ‘’usines’’ cellulaires qui fabriquent notamment l’énergie (sous forme d’ATP, adénosine triphosphate) nécessaire au fonctionnent des cellules et des organes, en utilisant des éléments de dégradation du glucose. Elles produisent également d’autres molécules, comme les ROS. Présentes dans toutes les cellules, les mitochondries n’ont cependant pas la même efficacité à produire de l’énergie selon le type cellulaire.
Ainsi, une équipe internationale1 impliquant MIRCen avait montré que dans le cerveau, qui consomme près de 20 % du substrat énergétique (le glucose) disponible dans notre organisme, les mitochondries des neurones produisent plus d’ATP que celles des astrocytes, tandis que ces dernieres produisent beaucoup plus de ROS2. Restait à identifier le rôle physiologique spécifique de cette source naturelle et abondante de ROS mitochondriales dans les astrocytes…
En induisant la dégradation de ces molécules chez la souris, la même équipe a mis en évidence des altérations de voies métaboliques associées à une perte de l’intégrité structurale des neurones et du comportement de la souris, en particulier de la mémoire spatiale. Ce résultat représente une information clé dans le contexte des maladies neurodégénératives qui présentent toutes des déficits du fonctionnement des mitochondries.
1 Institute of Functional Biology and Genomics (Salamanque, Espagne)
2 Lopez-Fabuel et al., Proc Natl Acad Sci U S A. 2016, Oct 31