Pour la première fois, la déforestation dans les régions tropicales a pu être décrite quantitativement à l'échelle globale, à partir d'observations satellitaires de la biomasse « aérienne » (qui exclut les contributions du sol et des racines). Le bilan carbone partiel associé à cette biomasse particulière correspond à un puits de 0,11 gigatonnes par an sur 2010-17, compensant seulement un pourcent des émissions anthropiques de gaz à effet de serre.
Certes, les forêts tropicales préservées – au centre des bassins d'Amazonie et du Congo, par exemple – constituent toujours un puits de carbone important, estimé à 2,97 gigatonnes par an, mais celui-ci est désormais quasiment effacé par les pertes de biomasse liées à la déforestation et au dépérissement des forêts, notamment sous l'effet d'épisodes El Niño extrêmement secs et chauds comme en 2015-16.