Résultat scientifique | Physique théorique
Une découverte historique qui tue beaucoup de modèles
NASA/Swift/Dana Berry
Chapeau
L'annonce, le 16 octobre 2017, de la détection d'ondes gravitationnelles émises par la collision de deux étoiles à neutrons est historique pour les physiciens théoriciens. Les observations astronomiques associées à cet événement démontrent que les ondes gravitationnelles se déplacent à la vitesse de la lumière. Un constat qui disqualifie quantité de modèles de « nouvelle » physique !
Publié le 14 janvier 2018
Corps de texte
L'observation récente, par les interféromètres Ligo et Virgo, d'ondes gravitationnelles émises par la collision de deux étoiles à neutrons et de leur contrepartie électromagnétique en sursaut de rayons gamma, implique que les ondes gravitationnelles se déplacent à la vitesse de la lumière, avec des écarts inférieurs à une partie par millions de milliards.
Deux articles parus dans Physical Review Letters, l'un par Filippo Vernizzi (IPhT) et l'autre par Miguel Zumalaccaregui (actuellement membre du Marie Skłodowska-Curie actions à Berkeley Center For Cosmological Physics et de l'IPhT), montrent les conséquences « dramatiques » de ce résultat sur les modèles d'énergie sombre et de gravité modifiée. Dans certaines de ces théories, l'énergie noire agit en effet comme un milieu réfractif pour la propagation de la gravité et une grande classe de modèles se trouve donc désormais exclue.
Les articles explorent les implications pour de nombreuses théories connues et présentent la théorie scalaire-tensorielle la plus générale laissant la vitesse de gravité inchangée.
Ces deux articles ont étés inspirés par les nombreuses et stimulantes discussions tenues au workshop « Dark Energy and Modified-Gravity cosmologies », organisé à l'IPhT du 11 septembre au 6 octobre 2017 par Philippe Brax, Patrik Valageas et Grégoire Misguich, quelques jours avant l'annonce de la découverte.
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