Le diabète de type 1 est une maladie auto-immune qui conduit à l’arrêt de la production d'insuline par destruction de certaines cellules[1] du pancréas. Sans insuline, plus de régulation du glucose. L'hyperglycémie apparaît lorsque 80 à 90% des cellules sont détruites. Cette pathologie est caractérisée par la production d'anticorps, notamment anti-GAD, anti-IA2 et anti-insuline.
La détection de ces auto-anticorps permet de poser un diagnostic précoce avant l'apparition des symptômes cliniques du diabète de type 1. Les anti-insuline sont généralement les premiers à apparaître et sont fréquemment retrouvés chez les jeunes enfants, leur prévalence étant inversement proportionnelle à l'âge du patient. Ils sont habituellement mesurés à l'aide d'un dosage radio immunologique (RIA), méthode actuellement la plus sensible pour la détection de ces anticorps.
Les chercheurs du CEA-IBITECS ont développé une méthode[2] n'utilisant pas de radio isotope. Elle consiste à former un pont entre 3 acteurs : deux molécules d'insuline avec un anticorps anti-insuline au centre. Ces deux molécules sont ensuite couplées des composés synthétiques, GC300 et biotine, permettant respectivement une capture sur la plaque de microtitration et une détection. Les performances de ce dosage ont été comparées à celles du dosage RIA de référence sur 150 échantillons de sérum d'enfants. « Le test a permis de détecter des auto-anticorps anti-insuline chez 32 des 50 enfants ayant déclenché un diabète de type 1 comparé à 41 sur 50 avec le test RIA, souligne Ingrid Kikkas. Les principaux avantages de notre dosage sont sa rapidité (moins de 8h), son faible coût, son automatisation possible et l'absence de radio-isotopes. »
- Cellules bêta des îlots de Langerhans
- Méthode immuno-enzymatique ELISA