Il fut un temps où les pommes de terre et les amandes étaient toxiques et où les épis de maïs ne portaient que quelques grains enfermés dans une solide coquille. Durant des milliers d'années, l'Homme a sélectionné des plantes mutantes pour créer les variétés adaptées à ses besoins. Loin d'être effrayantes, les mutations sont au cœur de la diversité du vivant et les progrès scientifiques des trente dernières années ont permis d'en identifier des dizaines ayant conduit à la domestication des plantes sauvages.
« Aujourd'hui, nous comprenons mieux ce qu'il s'est passé de façon non intentionnelle et des nouvelles techniques génétiques (NGT) nous permettent d'exploiter la connaissance pour nous aider à faire face aux défis de l'agriculture : produire de façon plus durable dans un contexte de changement climatique », indique François Parcy. En effet, le dérèglement climatique et l'exigence d'une agriculture plus économe en pesticides et en engrais imposent d'adapter les variétés. De nouvelles techniques permettent d'accélérer le processus, par exemple en rendant les plantes résistantes aux maladies ou capables de tolérer des périodes de sécheresse.
« Je ne prétends pas que les NGT sont la réponse à tous nos problèmes mais il serait dommage de s'en priver car elles peuvent nous aider », conclut l'auteur qui a confié la préface de son livre au chimiste Pierre Laszlo.