Le marché français de la préparation de peinture pèse environ 35 millions d'euros par an dont 3 millions d'euros chez Protec Industrie.
Le labcom Mestrel a pour mission d'industrialiser un traitement organique de surface sur métal, satisfaisant les normes aéronautiques pour l'adhésion des peintures et la protection contre la corrosion.
Son point de départ est le procédé d'« électrogreffage » SEEP
(Surface Electroinitiated Emulsion Polymerization) de l'Iramis. Il consiste à plonger la pièce à traiter dans un bain aqueux contenant au moins un sel de diazonium. Le revêtement obtenu adhère fortement à la pièce, via des liaisons chimiques stables. Le procédé très simple respecte les principes de la chimie verte.
Mestrel doit permettre le traitement de grandes surfaces métalliques, telles qu'une structure d'avion, tout en préservant les propriétés de primaire d'adhésion sur une surface métallique (1
er verrou) et d'anticorrosion (2
e verrou) et remplacer l'immersion en solution par une technique de pulvérisation (3
e verrou). Ces axes seront menés en parallèle avec l'objectif d'une mise sur le marché du procédé 3 à 4 ans après la levée de ces verrous.
PROTEC Industrie pourra à terme remplacer une partie de ses traitements en production aujourd'hui par des procédés dérivés de SEEP, réduisant les coûts associés de 15%, et ainsi gagner en compétitivité. La PME cherche également à diversifier ses activités en visant notamment le traitement de panneaux de voilure d'aéronefs DASSAULT et AIRBUS, actuellement sous-traité en raison de contraintes dimensionnelles. Les débouchés de ces procédés très versatiles devraient aussi s'étendre au transport ferroviaire et à l'offshore (plateformes pétrolières, éoliennes, etc.), en France et à l'étranger.