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Notre-Dame : la signature du plomb relâché au cours de l’incendie enfin déterminée


​Une collaboration menée par le LSCE (CEA-CNRS-UVSQ) dans le cadre du chantier scientifique Notre-Dame (CNRS/INEE, Ministère de la Culture) a déterminé précisément la signature isotopique du plomb émis lors de l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en avril 2019. 
Publié le 16 janvier 2023

L'incendie de Notre-Dame de Paris en 2019 a ravagé sa toiture couverte de plomb et suscité aussitôt de l'inquiétude vis-à-vis d'une éventuelle contamination en plomb imputable à cet accident. Pour évaluer une telle contamination, les scientifiques ont commencé par définir sans ambiguïté possible la signature des émissions de l'incendie.

Aucun échantillon de poussière n'ayant été prélevé sur le lieu de l'incendie et les abords de la cathédrale ayant été rapidement et efficacement nettoyés, ils ont analysé les poussières prélevées à l'intérieur de la cathédrale au fur et à mesure que les travaux de déblaiement avançaient.

Une approche géochimique multi-traceurs a été développée spécifiquement pour identifier les échantillons représentatifs de l'incendie et une analyse isotopique de ces échantillons a révélé la signature du plomb émis par l'incendie.

Selon ces travaux, une grande partie du plomb ayant servi à fabriquer les plaques à l'origine des émissions de l'incendie provient d'un même stock, acheté dans une mine du sud de l'Espagne.

Il reste désormais aux scientifiques à quantifier la part de ce plomb parmi les différents plombs présents dans l'environnement de la capitale. Les analyses sont en cours et les résultats devraient être publiés rapidement.

Plusieurs indices laissent cependant penser que la pollution due à Notre-Dame serait assez marginale. Ainsi par exemple, le plomb de la cathédrale n'est pas du tout présent dans les miels prélevés dans les six mois après l'incendie.

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