Au centre de la NASA, à Baltimore, où les astrophysiciens observent et traitent les données provenant de l'instrument Miri, c'est l'euphorie. Miri vient de prendre sa première image du ciel en infrarouge thermique. Cette image a été prise dans le cadre du réglage optique fin du télescope. Elle représente une partie du Grand Nuage de Magellan, une galaxie satellite de la Voie Lactée choisie parce qu'y sont présents des étoiles et des nuages de gaz et de poussières.
L'image est, pour les astrophysiciens, époustouflante et c'est une performance alors même que les réglages optiques et les calibrations ne sont pas encore terminés.
« Cette première image de Miri m'a beaucoup ému, explique Pierre-Olivier Lagage, responsable scientifique et Co-PI (premier investigateur associé) pour la France de l'instrument. C'est la première fois qu'on obtient ce type d'images dans l'infrarouge à 7,7 microns avec une telle finesse. Tout se passe au mieux avec James Webb : le lancement a été parfait, tout comme le déploiement, puis l'alignement du télescope. Et désormais, on a la confirmation que l'imageur est capable de produire des images d'excellente qualité, bien plus fines que celles produites par le télescope Spitzer. »
Prochaine étape : « la recette sur le ciel », c'est-à-dire les tests des autres modes d'observations de MIRI (spectroscopie et coronographie).
MIRI : une collaboration américano-européenneL'instrument Miri est le fruit d'une collaboration entre l'Europe et les États-Unis. Il comprend notamment l'imageur Mirim, développé entre 2004 et 2009 sous la responsabilité du Cnes.
Le CEA est maître d'œuvre de Mirim, aux côté de ses partenaires :
- Laboratoire d'études spatiales et d'instrumentation en astrophysique (Observatoire de Paris-PSL/CNRS/Sorbonne Université/Université de Paris) ;
- Institut d'astrophysique spatiale (CNRS/Université Paris-Saclay) ;
- Laboratoire d'astrophysique de Marseille (Aix-Marseille Université/CNRS).
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