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Plasma de quarks et de gluons : des indices plus précis


​Une équipe de l'Irfu, membre de la collaboration Alice au Cern, a coordonné l'analyse de particules J/ψ produites au cours de collisions de noyaux de plomb au LHC (Cern). Leurs résultats constituent une indication forte de l'existence d'un plasma de quarks et de gluons.

Publié le 23 février 2017

Le plasma de quarks et de gluons (QGP) est un état exceptionnel de la matière, très dense et très chaud, où les constituants les plus élémentaires (quarks et gluons) sont libres. Analogue à l'état de l'Univers quelques microsecondes après le big bang, il pourrait être créé par des collisions de noyaux de plomb à haute énergie au LHC (Cern).

Pour prouver son existence et étudier ses propriétés, les physiciens recherchent dans leurs détecteurs des particules rares, composées d'un quark charme et de son antiquark (paires c-cbar) : le méson J/ψ. Le J/ψ leur sert de sonde du QGP. En effet, le QGP peut dissocier des paires c-cbar, supprimant une partie de la production de J/ψ. Par ailleurs, lorsque la densité de quarks c et cbar augmente dans le QGP, ces particules se recombinent plus facilement et les J/ψ se régénèrent.

En 2012, ces deux effets antagonistes ont été observés au LHC, avec une précision limitée pour la régénération des J/ψ. À partir de 2015, l'énergie des collisions de noyaux de plomb est passée de 2,76 TeV à 5,02 TeV. Les physiciens ont alors pu observer les deux effets avec une précision accrue et confirmer leur interprétation.

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