Les cellules dendritiques jouent un rôle clé dans le système immunitaire par leur rôle dans l'initiation de la réponse immunitaire. Le ciblage des vaccins sur ces cellules permet d'augmenter la réponse anticorps et cellulaire, comme cela a été démontré par l'équipe du CEA-Jacob dans d'autres modèles d'infection (VIH).
Dans des modèles utilisant des animaux convalescents (ayant contracté le SARS-CoV-2 six mois plus tôt), les scientifiques ont étudié la capacité d'un vaccin composé d'un anticorps monoclonal ciblant une molécule exprimée à la surface des cellules dendritiques (CD40) et fusionné à un peptide du SARS-CoV-2 à induire des réponses de rappel anti-Covid-19.
Ils montrent que ce vaccin est bien toléré et efficace, induisant une forte augmentation des anticorps neutralisants. Face à une nouvelle exposition au virus, les animaux convalescents et vaccinés présentent une charge virale indétectable ou éliminent le virus dans un délai plus court (moins de trois jours) que les animaux convalescents non vaccinés ou les animaux témoins indemnes de toute infection préalable. Ils sont également protégés de complications pulmonaires.
Les chercheurs ont de plus adapté ce candidat vaccin pour le rendre efficace face aux nouveaux variants identifiés ces derniers mois (alpha et bêta).
Leur étude montre que l'administration d'une dose unique du vaccin, sans adjuvant, stimule une deuxième fois la production d'anticorps neutralisants, capables de contrôler le virus lors d'une réinfection. Ce candidat-vaccin pourrait donc compléter l'arsenal des vaccins anti-Covid déjà disponibles en étant administré à des personnes convalescentes ou déjà vaccinées, dont la réponse immunitaire a commencé à décliner. Des essais cliniques sont prévus en 2022 pour une évaluation sur des personnes convalescentes ou vaccinées avec un vaccin de première génération.
A fait l'objet d'un communiqué de presse.
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