Plus de 250 candidats-vaccins contre la Covid-19 sont actuellement en cours d'évaluation préclinique et clinique, dont trois actuellement autorisés en France.
Des chercheurs CEA-Jacob et l'Université d'Amsterdam présentent la synthèse et la caractérisation d'un nouveau candidat-vaccin protéique composé de nanoparticules portant plusieurs protéines Spike (spicule en français) du virus SARS-CoV-2. Ces protéines, à la surface du virus, lui sont essentielles pour pénétrer dans la cellule et l'infecter. Elles sont également la cible prépondérante de la réponse anticorps neutralisante. Ce vaccin protéique a donc pour objectif de "présenter" les protéines Spike au système immunitaire dans un contexte non infectieux pour lui apprendre à forger ses propres armes, des anticorps spécifiques contre ces protéines.
Des études dans différents modèles animaux ont démontré que ce nouveau candidat-vaccin induit des forts taux d'anticorps. Le vaccin a par la suite été administré chez des primates non-humains (PNHs) qui ont ensuite été infectés par le SARS-CoV-2. Les PNHs infectés et vaccinés ont vu leur charge virale fortement et rapidement réduite dans les voies respiratoires supérieures et inférieures. Cette protection est associée à la réponse anticorps neutralisante, ainsi qu'à la réponse cellulaire induite par le vaccin. Les PNHs vaccinés ont été préservés des lésions pulmonaires apparues chez les animaux témoins non vaccinés et infectés.
Les résultats de cette étude mettent en lumière un nouveau candidat-vaccin utilisant une technologie basée sur les nanoparticules permettant ainsi de solliciter plus efficacement la réponse de l'organisme. Cette approche pourrait être déclinée dans les recherches d'autre vaccins, notamment contre le VIH.
[1] Chiffres de l'Organisation Mondiale de la Santé