Clés de voute des écosystèmes forestiers, les arbres – et les chênes en particulier - sont également considérés comme des organismes modèles pour identifier les processus écologiques et évolutifs responsables de la diversification et de l'adaptation des plantes à leur environnement.
Un consortium mené par l'INRAE et le CEA-Jacob a publié une dizaine d’articles dans la revue New Physiologist; sept d’entre eux sont cosignés par des chercheurs d’INRAE, dont quatre sont issus d’une coopération entre l’UMR BIOGECO implantée en Nouvelle-Aquitaine et des partenaires de longue date de cette unité : le Morton Arboretum de Chicago ou le Genoscope de l’Institut de biologie François Jacob du CEA.
A travers ces différents articles et grâce aux données générées par le Genoscope du CEA-Jacob, les chercheurs ont mis en évidence plusieurs points :
- Par la synthèse des connaissances accumulées sur l’évolution ancienne et récente des chênes, ils soulignent les mécanismes évolutifs qui ont permis aux chênes de coloniser l’Hémisphère Nord (Kremer et Hipp, 2020);
- Au regard des récentes découvertes obtenues grâce à la génomique, ils résument dans un article d’opinion la symbolique traditionnelle associée aux chênes telles que la longévité, la cohésion et la robustesse (Leroy et al. 2020a); ils proposent une stratégie de conservation des chênes afin de favoriser l’adaptation de ces organismes sessiles et longévifs aux changements globaux (Cannon et Petit, 2020).
Enfin, des articles de recherches viennent illustrer la publication de ces travaux de synthèses et prospectifs sur la séquence du génome du chêne.