Depuis 2015, la détection au sol d'ondes gravitationnelles par Ligo (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory) et Virgo, aux États-Unis et en Italie, a permis d'observer la fusion d'astres extrêmement denses, comme des trous noirs stellaires ou des étoiles à neutrons.
La mission spatiale Lisa (Laser Interferometer Space Antenna), dont le lancement est prévu en 2034, ouvrira, quant à elle, une fenêtre sur les trous noirs supermassifs, à une tout autre échelle. Elle sera également sensible à des étoiles doubles compactes (« naines blanches »), en orbite serrée l'une autour de l'autre.
Or, selon des chercheurs de l'Irfu, la signature de ces duos permettra de déceler la présence éventuelle d'exoplanètes dans leur voisinage. L'utilisation des ondes gravitationnelles change la donne par rapport aux méthodes optiques actuelles : la limitation actuelle par rapport à la luminosité de l'étoile proche disparaît et l'exploration peut s'étendre à des régions beaucoup plus grandes. Lisa pourra ainsi révéler des planètes géantes dans toute la Galaxie et même dans les galaxies compagnes des Nuages de Magellan.
Lisa, en orbite autour du Soleil, sera constituée de trois satellites dessinant avec des lasers un triangle équilatéral de 2,5 millions de kilomètres de côté. Faisant chacun office tout à la fois de source laser et d'observateur, ceux-ci formeront un interféromètre géant, capable d'enregistrer des perturbations minimes de l'espace-temps, soit une variation relative de 10-21.