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Résultat scientifique | Paléoclimats

Un changement climatique serait à l’origine de l’extinction d’hominidés


​Une collaboration impliquant le LSCE montre que l'aridification du sud-est de l'Afrique pourrait avoir joué un rôle clé dans l'extinction de l'hominidé Paranthropus robustus il y a environ 0,9 million d'années.

Publié le 20 juillet 2018
​Le sud-est de l'Afrique est une région très riche en sites à hominidés fossiles et est considéré comme le lieu de l'origine de l'évolution humaine. Découverts dans cette région, des fossiles de l'australopithèque robuste Paranthropus robustus, contemporain d'Homo erectus, témoignent de sa présence entre 2 et 0,9 millions d'années. L'extinction de cette espèce dans le registre archéologique après cette date pourrait être reliée à des modifications environnementales, conséquences d'un changement climatique régional.

Une équipe internationale incluant deux chercheurs du LSCE a mesuré un ensemble d'indicateurs environnementaux provenant d'un enregistrement sédimentaire marin de l'Océan Indien sud couvrant les 2,14 derniers millions d'années. Ces indicateurs terrestres et marins ont permis de reconstituer les conditions climatiques du sud-est de l'Afrique pendant cette période. Des simulations climatiques transitoires calculant la composition isotopique de l'eau ont été réalisées en appui à ce travail.

En combinant l'ensemble de ces approches, les chercheurs montrent qu'entre 1 et 0,6 million d'années environ, le bassin versant du Limpopo connaît une aridification progressive, entraînant une raréfaction des environnements boisés et humides, préférentiellement exploités par Paranthropus robustus pour son alimentation. Cela aurait entraîné une contraction et une fragmentation des zones de population, provoquant la disparition des groupes les plus isolés.  

Selon cette étude, le bassin versant du Limpopo connaît, entre environ 1 et 0,6 million d'années, une aridification progressive qui pourrait avoir provoqué la raréfaction des environnements boisés et humides, préférentiellement exploités par Paranthropus robustus pour son alimentation. Ce changement environnemental aurait entraîné la contraction et la fragmentation des zones de population, puis la disparition des groupes les plus isolés.

Cette étude a été menée par le Laboratoire Environnements et paléoenvironnements océaniques et continentaux (CNRS, Université de Bordeaux), en collaboration avec plusieurs laboratoires européens.

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