Les chercheurs ont mis au point une nouvelle méthodologie permettant de déterminer, à l'échelle d'un pays, les impacts sur le climat des émissions de gaz à effet de serre, d'aérosols et de composés chimiquement actifs dans l'atmosphère. Pour cela, ils ont établi un modèle couplant les grands cycles biogéochimiques du système Terre (carbone, gaz à effet de serre), le transport des particules dans l'atmosphère et des reconstructions d'albédo provenant de données satellitaires.
Leur étude détaille les principales contributions de la Chine au réchauffement ou refroidissement global :
0,16 W /m2 pour le CO2 issu des énergies fossiles,
0,13 W/m2 pour le méthane (CH4),
- 0,11 W/m2 pour les aérosols sulfatés,
0,09 W/m2 pour les aérosols de carbone suie, produits par les combustions incomplètes de combustibles fossiles et de la biomasse.
L'amélioration de la qualité de l'air visée par la Chine augmenterait cependant la contribution chinoise au réchauffement. En effet, si la teneur atmosphérique des précurseurs de particules polluantes (dioxyde de soufre) diminue, l'effet refroidissant des aérosols chinois s'atténuera. Cet effet pourrait par exemple être compensé en réduisant significativement les émissions de gaz à effet de serre et de carbone suie.