La radioactivité naturelle est omniprésente, avec des variations notables d’une région à une autre. Une partie, d’origine cosmique, est due à des particules à haute énergie qui viennent de l’espace et interagissent avec l’atmosphère pour former des radionucléides. L’autre, d’origine tellurique, provient des radionucléides présents dans la croûte terrestre. L’homme est exposé à ces sources par irradiation externe et par contamination interne via l’ingestion (aliments) ou l’inhalation (radon en particulier). Toutes sources confondues, l’irradiation naturelle (rayons cosmiques ou telluriques, radon et … corps humain lui-même) représente les deux-tiers de l’exposition totale de l’homme aux rayons ionisants. Le reste provient essentiellement des applications médicales de la radioactivité.
Des études épidémiologiques ont été réalisées à travers le monde, en particulier au Kérala (Inde) et au Yangjiang (Chine), régions de forte exposition naturelle. Malgré leurs limites méthodologiques (difficulté à estimer la dose reçue, multitude des facteurs confondants), elles n’ont à ce jour révélé aucun effet significatif en termes de prévalence des cancers ou anomalies génétiques. Une prochaine étape pourrait consister à rechercher des marqueurs biologiques chez les populations de ces régions.
L’unité Protection sanitaire contre les rayonnements ionisants et toxiques nucléaires (
Prositon) a pour mission d’anticiper et répondre à des questions de santé face aux enjeux du nucléaire, de l’utilisation des rayonnements en médecine et des événements NRBC.