En France, l’infertilité concerne un couple sur six. Bon nombre d’entre eux se tournent vers l’assistance médicale à la procréation et notamment la fécondation in vitro (FIV). Cette dernière technique consiste à ponctionner des follicules ovariens et à isoler les ovules afin de les mettre en fécondation avec les spermatozoïdes in vitro dans une boîte de culture. Le ou les embryon(s) ainsi obtenus sont ensuite transférés dans la cavité utérine. Une équipe du CEA-IRTSV, en collaboration avec l’Université Joseph Fourier et le CHU de Grenoble, a montré que la présence de la protéine PROK1 dans le liquide folliculaire (lors du prélèvement) et dans le milieu de fécondation constitue un critère de bon pronostic pour une grossesse.
« Nous avions déjà montré que cette protéine, appelée aussi EG-VEGF, semblait être un candidat prometteur pour ses caractéristiques biologiques en lien direct avec la grossesse, en particulier pour son rôle dans le développement placentaire », expliquent Sophie Brouillet et Nadia Alfaidy, chercheuses au CEA-IRTSV. Or, une étude prospective chez 135 couples effectuée au CHU de Grenoble entre 2013 et 2015 a révélé que le dosage de PROK 1 constitue un critère pronostique additionnel de réussite. « Ces résultats démontrent la faisabilité et l’intérêt du dosage de PROK1, ajoutent les biologistes. Cela pourrait permettre d’augmenter les taux de grossesse uniques, seul rempart contre les risques foeto-maternels associés aux grossesses multiples. »