Pour interconnecter les stations de base 5G au reste des équipements réseaux des opérateurs, la fibre optique reste l'approche classique. Cependant, dans les zones où celle-ci n'est pas déployée (parce que ce n'est pas possible ou pas économiquement intéressant), le faisceau hertzien prend le relais et assure des communications sans fil à des fréquences entre 5 et 60 GHZ. Spectronite, start-up créée en 2020 à Sophia Antipolis et spécialisée dans les liaisons radio point à point, est accompagnée par le CEA-Leti pour augmenter les performances et l'efficacité spectrale de ses solutions.
Le laboratoire, qui travaille depuis plus de 10 ans dans le domaine de la 5G et a participé à plusieurs projets européens, avait développé une « forme d'onde » particulière, qu'il a adaptée et optimisée au cas d'usage de Spectronite. Grâce à son expertise en algorithmie, le signal est modulé de façon optimale, faisant gagner 20% d'efficacité spectrale. Ce gain permet d'augmenter la quantité d'information que l'on peut faire passer dans une largeur de bande donnée, et de maintenir une qualité de service même dans les zones très denses à des coûts maitrisés pour les opérateurs.
Le CEA et la start-up travaillent désormais à transférer la technologie au sein d'un produit d'ici à la fin de l'année. Par la suite, le laboratoire poursuivra sa collaboration avec la start-up sur des technologies dédiées à la 6G.