Comment ça marche ?
L’élément sensible du capteur SNR (suspended nano resonator) est une poutre en silicium qui vibre à plusieurs MHz. Cette poutre comprend un canal microfluidique où circule une suspension de virus inactifs dans un liquide ; on y trouve des capsides de virus chargées en ADN et d’autres vides.
Les fluctuations sont mesurées afin de calculer la distribution en masse des virus, et de déterminer le ratio de virus porteurs d’ADN dans l’échantillon par rapport aux capsides vides.
Quels atouts ?
Il n’existe à ce jour aucune technologie de contrôle qualité non destructive pour cette application. La spectrométrie de masse demande plusieurs heures, coûte cher et rend l’échantillon inutilisable.
De plus, dans cette modalité de mesure, le capteur SNR atteint une précision de mesure inégalée (10-20 g). Dans un développement ultérieur, il pourrait être connecté en configuration de dérivation à un bioréacteur, ce qui ouvrirait des perspectives sans précédent pour les producteurs de thérapie génique en termes de contrôle de la qualité.
Nos axes de recherche
La technologie du capteur SNR a été étudiée pendant plusieurs années par le CEA-Leti avec le MIT. Elle est désormais industrialisable.
Quelles applications ?
Contrôle qualité en bioproduction de thérapies géniques, vaccins à ARN messager et vésicules extracellulaires thérapeutiques.
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Grâce au plan France Relance, nous démarrons plusieurs projets de recherche avec des partenaires académiques et industriels afin d’adapter le SNR à différentes bioproductions. Sa précision de mesure et son caractère non destructif en font un levier d’innovation exceptionnel. »
Vincent Agache,
expert sénior en MEMS