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Des nanocapteurs pour faciliter le contrôle qualité des thérapies géniques


​Pour lutter contre des maladies rares ou des cancers en introduisant du matériel génétique dans des cellules (thérapie génique), il faut produire en volume des virus inactifs chargés en ADN. Le CEA-Leti, en partenarait avec le MIT, développe des nanocapteurs pour effectuer le contrôle qualité de cette production en temps réel, avec une précision record. De quoi booster les rendements et réduire le coût d’accès à ces thérapies.
Published on 17 January 2025

Comment ça marche ?

L’élément sensible du capteur SNR (suspended nano resonator) est une poutre en silicium qui vibre à plusieurs MHz. Cette poutre comprend un canal microfluidique où circule une suspension de virus inactifs dans un liquide ; on y trouve des capsides de virus chargées en ADN et d’autres vides.

Les fluctuations sont mesurées afin de calculer la distribution en masse des virus, et de déterminer le ratio de virus porteurs d’ADN dans l’échantillon par rapport aux capsides vides.

Quels atouts ?

Il n’existe à ce jour aucune technologie de contrôle qualité non destructive pour cette application. La spectrométrie de masse demande plusieurs heures, coûte cher et rend l’échantillon inutilisable.

De plus, dans cette modalité de mesure, le capteur SNR atteint une précision de mesure inégalée (10-20 g). Dans un développement ultérieur, il pourrait être connecté en configuration de dérivation à un bioréacteur, ce qui ouvrirait des perspectives sans précédent pour les producteurs de thérapie génique en termes de contrôle de la qualité.

Nos axes de recherche

La technologie du capteur SNR a été étudiée pendant plusieurs années par le CEA-Leti avec le MIT. Elle est désormais industrialisable.

Quelles applications ?

Contrôle qualité en bioproduction de thérapies géniques, vaccins à ARN messager et vésicules extracellulaires thérapeutiques.​


« Grâce au plan France Relance, nous démarrons plusieurs projets de recherche avec des partenaires académiques et industriels afin d’adapter le SNR à différentes bioproductions. Sa précision de mesure et son caractère non destructif en font un levier d’innovation exceptionnel. » Vincent Agache, expert sénior en MEMS

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