La 5G n'est pas encore totalement déployée que les scientifiques de l'Union européenne planchent déjà sur l'avenir de nos télécommunications, en lançant les premiers travaux centrés sur la 6G. Plusieurs projets sont lancés en ce début d'année, dont le projet RISE-6G coordonné par le CEA-Leti. Pour l'Europe, il s'agit de rester dans la course et de ne pas se laisser devancer par la Chine dans le développement de ce nouveau standard.
Globalement, la 6G se situera dans la continuité naturelle de la 5G. Pour commencer, elle proposera un débit environ 1000 fois plus élevé pour supporter l'augmentation exponentielle de la quantité d'informations circulantes. La réalité augmentée, les lunettes connectées et les hologrammes en seraient les principales sources, sans parler des voitures, drones, robots…
Ensuite, il s'agit de travailler sur la latence : déjà diminuée avec la 5G, elle devrait être encore fortement réduite pour descendre sous une milliseconde. Cette réduction de latence sera par exemple fondamental dans l'industrie 4.0 ou la réalité augmentée interactive.
Enfin, la 6G permettra d'assurer des communications dans l'espace, dans les airs, sur terre et en mer, à des vitesses allant jusqu'à 1000 km/heure ! La bande millimétrique de la 5G sera complétée par les ondes sub-térahertziennes et la vitesse de transmission des données sera 100 fois plus rapide qu'avec la 5G.
La 6G sera naturellement exploitée pour animer l'IoT (Internet des objets), dans l'industrie 4.0, la conduite autonome, les usines intelligentes et de nombreux autres domaines. Mais pour en bénéficier, il faudra patienter une bonne dizaine d'années !