La maladie de Sjögren est une maladie auto-immune systémique dont l'incidence augmente. Elle se traduit par une sécheresse buccale et lacrymale liée à un envahissement des glandes salivaires et lacrymales par les lymphocytes T et B auto-immuns. Le diagnostic en est difficile, souvent retardé de plusieurs années, en raison de sa présentation clinique hétérogène et de sa progression insidieuse.
Le processus immunologique est également systémique avec de nombreuses complications dans tous les organes. La principale complication est la survenue d'un lymphome non hodgkinien B de type MALT chez 5 à 10 % des patients, représentant ainsi la partie visible de l'iceberg, en tant que révélateur de l'importante activation lymphocytaire B caractéristique de la maladie.
De nombreux arguments plaident en faveur d'un rôle des cellules épithéliales salivaires dans l'attraction des lymphocytes auto-immuns.
Le projet PREMSS porté par l'équipe de Xavier Mariette (Equipe Auto-Immunité, UMR 1184, Laboratoire IMVA-HB/IDMIT) va étudier les anomalies de stabilité de l'ARN de ces cellules épithéliales salivaires :
- en utilisant l'épitranscriptomique, nouvelle science qui étudie l'ensemble de modifications chimiques présentes sur les molécules d'ARN dans les cellules,
- en développant la culture d'immuno-organoïdes à partir des prélèvements effectués chez les patients pour tester l'efficacité de différents médicaments et stratifier grâce à des techniques -omiques des profils de patients différents qui pourraient bénéficier de nouveaux traitements personnalisés pour chaque endotype (sous-type d'un état de santé défini par un mécanisme fonctionnel ou physiopathologique)
La Fondation pour la Recherche Médicale soutient chaque année plus de 400 nouvelles recherches menées dans les laboratoires des organismes publics de recherche et d’enseignement supérieur (INSERM, CNRS, INRA, CEA, Universités, grandes écoles, établissements de santé…). Pour en savoir plus sur la FRM : site internet de la FRM.