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Le projet Fabshield, avec IDMIT, lauréat d'un financement par BPI France


​Le projet Fabshield, auquel participe IDMIT (CEA-Jacob), fait partie des 15 projets sélectionnés parmi les 64 déposés dans le cadre de la stratégie nationale d'accélération Maladies Infectieuses Émergentes et Menaces Nucléaires Radiologiques Biologiques et Chimiques. Fabshield propose une plateforme de développement et production rapide d'anticorps polyclonaux comme traitements à usage humain en situation d'urgence. 

Publié le 14 février 2022

​Le projet Fabshield, auquel participent IDMIT (CEA Jacob) et le DMTS (CEA-Joliot), est l'un des 15 lauréats (sur 64 projets) d'un financement de BPI France dans le cadre de la stratégie nationale d'accélération Maladies Infectieuses Émergentes et Menaces Nucléaires Radiologiques Biologiques et Chimiques. Il bénéficiera ainsi d'un montant global de près de 8 millions d'euros sur quatre ans. Le DMTS est également partenaire d'un autre projet lauréat, DiagRaMIE (Diagnostic rapide des Maladies Infectieuses Emergentes).

Les risques biologiques ont significativement augmenté avec la mondialisation et la propagation rapide des épidémies, l'absence de traitements et/ou de vaccination satisfaisants. Les menaces liées au bioterrorisme et la croissance de la résistance aux antimicrobiens sont également en cause. Le développement, l'accès et le déploiement rapides de solutions médicales adéquates sont essentiels pour anticiper de telles urgences de santé publique, et constituent des enjeux nationaux et internationaux critiques.

Le projet Fabshield est porté par un consortium composé de la société Fab'entech1, IDMIT (CEA-Jacob), le DMTS (CEA-Joliot), le Centre International de Recherche en Infectiologie et le Laboratoire P4 Inserm Jean Mérieux. L'objectif est de proposer une plateforme de développement d'anticorps polyclonaux pour la lutte contre les Maladies Infectieuses Émergentes et Menaces Nucléaires Radiologiques Biologiques et Chimiques.

Fab'entech dispose d'une plateforme de développement et de production d'anticorps thérapeutiques pour répondre à des situations épidémiques. Néanmoins, elle nécessite des éléments et compétences complémentaires :

  • La disponibilité des antigènes nécessaires à la production des anticorps.

  • La disponibilité de modèles précliniques in vitro et in vivo pour l'évaluation de l'efficacité des traitements.

Dans ce contexte, les partenaires industriel et académiques du projet se sont réunis pour renforcer l'ensemble des étapes de ce développement. Ils doteront ainsi la France d'une entité permettant de développer et produire rapidement des traitements en situation d'urgence. La plateforme de développement se concentrera donc sur deux indications :

  •  Les intoxications respiratoires par une biotoxine. .
  •  Les infections par le virus à transmission aéroportée, Nipah. 


Particules de virus Nipah (en rouge) à proximité d'une cellule infectée (en vert) © NIAID

Dans le cadre du projet, le CEA mettra en œuvre ses modèles précliniques (rongeurs et Primates Non Humains) pour l'évaluation des solutions médicales produites par Fab'entech contre une biotoxine, ainsi que des modèles in vitro pour doser cette biotoxine dans le sang d'animaux intoxiqués (avec ou sans traitement), et évaluer in vitro (modèles cellulaires) les contre-mesures produites.

 


1 - Fab'entech est une société biotechnologique spécialisée dans les traitements contre les maladies infectieuses émergentes et sévères, et les intoxications. Elle dispose d'une plateforme de développement et de production d'anticorps polyclonaux équins, issue de procédés développés à l'origine par Sanofi Pasteur et licenciés à Fab'entech.



LES STRATÉGIES NATIONALES D’ACCÉLÉRATION
L’AMI « Maladies Infectieuses émergentes (MIE) et Menaces Nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques (MN) » fait partie de la stratégie nationale d’accélération déployée dans le cadre du plan France Relance et du PIA4. Il vise à préparer la France à faire face aux risques susceptibles de provoquer une nouvelle crise sanitaire majeure et d'en limiter les impacts, voire de la prévenir (https://www.gouvernement.fr/maladies-infectieuses-emergentes-menaces-nucleaires-radiologiques-biologiques-et-chimiques).

La stratégie d’accélération MIE-MN est l’une des dix-huit stratégies d’accélération voulues par le gouvernement pour permettre à l’Etat, en collaboration avec les acteurs économiques, sociaux et locaux, de définir ses priorités d’investissement dans des secteurs technologiques d’avenir.


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