Chercheur de l'Institut de Physique théorique, qu'il a dirigé de 2004 à 2011, Henri Orland vient d'être élu à l'académie américaine des Arts et des sciences. Cette distinction vient couronner une carrière scientifique exceptionnelle, dédiée principalement à la physique statistique. Les travaux d'Henri Orland, entré à l'IPhT en 1976 pour y préparer une thèse, ont conduit à des avancées essentielles dans la compréhension des systèmes désordonnés, de l'optimisation combinatoire et de la matière molle.
Ses recherches ont par ailleurs donné lieu à des applications originales et concrètes de la biophysique : qu'il s'agisse de l'alignement des séquences en biologie moléculaire ou du repliement des acides nucléiques et des protéines dont il détient le brevet de l'algorithme de simulation.
Best-seller de la physique du problème à N-Corps
La qualité de ses travaux a été saluée par de nombreuses distinctions, dont la Médaille de bronze du CNRS en 1981 ainsi que de nombreuses invitations dans les chaires d'institutions étrangères prestigieuses : MIT (1981-1983), institut Weizmann (1987), KITP de Santa Barbara (1983, 1994), Université de Tel Aviv (2011-), Beijing Computational Science Research Center (2012-).
Henri Orland a écrit plus de 200 articles de recherche publiés dans les revues majeures. Il est l'auteur de deux livres : Quantum Many-Particle Systems (Addison-Wesley, 1987) avec John W. Negele, et Molecular Kinetics in Condensed Phases: Theory, Simulation, and Analysis (Wiley, 2020) avec Ron Elber et Dmitri Makarov. Le premier est devenu un classique mondialement célèbre de la physique du problème à N-corps.