La datation du fer de Notre-Dame de Paris ou encore celle du blanc de plomb de peintures médiévales : voici deux contributions majeures, parmi d'autres, du laboratoire national de mesure du carbone 14 (LMC14) qui a célébré ses 20 ans. Installé sur le centre CEA de Saclay, fort d'une expertise historique du CEA depuis les années 1950 dans le domaine des faibles radioactivités, le LMC14 a été créé par le CEA, le CNRS, l'IRD, l'IRSN et le Ministère de la culture. Opéré par le LSCE (CEA/CNRS/UVSQ), il permet de réaliser les mesures des communautés scientifiques du climat, de la métrologie, de l'archéologie et des arts.
Le LMC-14 est doté de l'un des appareils les plus performants pour la datation au carbone 14, à savoir le spectromètre de masse par accélérateur Artemis. Il prend en charge la réalisation technique et les mesures d'échantillons contenant principalement de la matière organique : charbons, bois, végétaux, carbonates (coraux, coquilles, foraminifères ou spéléothèmes). Cela lui permet autant de dater des archives climatiques que des œuvres d'arts, instruments de musique ou artefacts du passé.
Le LSCE poursuit aujourd'hui le développement de nouvelles technologies pour optimiser la datation au carbone 14 ainsi que d'autres méthodes basées sur d'autres isotopes radioactifs (potassium-argon, argon-argon, uranium) ou sur les rayonnements alpha et gamma de la luminescence des minéraux. Il opère pour ses propres besoins de recherche, ou en tant que prestataire et coordinateur de recherche auprès de nombreux partenaires (IDES-Paris/Sud, Claude Bernard/Lyon, Le Louvre, etc.).
Chiffres clés
- 70 000 échantillons datés en 20 ans
- Processus de datation réduit de 200 jours à moins de 100 jours en 10 ans
- Plus de 350 publications d'utilisateurs recensées.