Les techniques de traçage sédimentaire (sediment fingerprinting) permettent d'identifier l'origine de la matière et des polluants qui transitent dans les cours d'eau et se déposent dans les plaines alluviales et les lacs, avant d'atteindre les océans. Des prélèvements sont réalisés dans les sédiments qui transitent dans les rivières, ainsi que dans les sources potentielles des sédiments et des polluants qu'ils contiennent, afin d'analyser leurs propriétés bio-physico-chimiques. Des modèles permettent ensuite, à partir du mélange final de matière, de quantifier la contribution des différentes sources (par déconvolution). Ce travail améliore la compréhension des transferts de sédiments et de polluants dans l'environnement et étaie les politiques publiques visant à réduire ces transferts et leurs conséquences.
Une École internationale « Emerging strategies of sediment and contaminant tracing in catchments and river systems » s'est tenue sur cette thématique, en octobre 2021 à St-Lambert-des-Bois.
Elle a offert à 30 participants (dont plus de la moitié de jeunes chercheurs) de différents pays européens l'occasion de présenter leurs dernières découvertes ou de se former, grâce au soutien de l'Université Paris-Saclay du CNRS, de l'EUR-IPSL et de la Fédération Île-de-France de Recherche en Environnement,
De plus, elle a fait l'objet d'un article dans la revue Journal of Soils and Sediments. En effet, des « bonnes pratiques » (pour l'échantillonnage, la modélisation, l'intégration des acteurs locaux à la conception des recherches, le partage des données, etc.) ont été proposées pour faciliter l'intégration des résultats issus des recherches menées par différents groupes à travers le monde et accroître leur impact scientifique et opérationnel.
Pour prolonger ces échanges et promouvoir le développement d'une banque de données internationale pour le traçage sédimentaire, une Journée d'étude internationale a été organisée à l'Université de Vienne (Autriche) le 22 mai 2022, juste avant le démarrage de la conférence European Geoscience Union (EGU). Les participants se sont accordés sur le format de la banque de données.