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Un prix international et un prix national pour la thèse de Lisa Bugnet


​Lisa Bugnet a reçu le prix de thèse 2020 de la division « Étoiles et physique stellaire » de l'Union astronomique internationale et le prix de thèse 2021 de la Société française d'astronomie et d'astrophysique pour ses travaux à l'Irfu.
Publié le 11 juin 2021

Sa thèse intitulée « Caractérisation globale des étoiles de type solaire et magnétisme interne le long de leur évolution » couvre un large spectre d'études sur les étoiles de type solaire. Celles-ci combinent en particulier le traitement de données de grands relevés, permettant d'accéder aux oscillations des étoiles (astérosismologie), et l'étude théorique des oscillations des étoiles en rotation, dont le cœur est potentiellement le siège d'un champ magnétique.

L'objectif était de détecter et de caractériser, à l'aide des méthodes sismiques, la présence de champs magnétiques profonds dans les étoiles de type solaire au cours de leur évolution, projet pour lequel Lisa Bugnet avait obtenu l'une des prestigieuses bourses de la fondation L'Oréal- Académie des Sciences-Unesco en 2019 pour les jeunes femmes scientifiques.

Ces travaux sont d'une importance capitale car la rotation interne des étoiles impacte leur évolution chimique, et donc leur durée de vie, ainsi que leur activité magnétique. Ces propriétés sont essentielles pour comprendre le fonctionnement des étoiles, la formation des systèmes planétaires et l'évolution des galaxies.

Lisa Bugnet a été l'une des premières à appliquer des méthodes de l'intelligence artificielle à l'astérosismologie, ce qui lui a permis d'estimer la gravité des étoiles (et donc leur âge) avec une très grande précision, ainsi que leur type de variabilité. Son outil, mis à la disposition de la communauté scientifique, permet d'automatiser la sélection d'étoiles dans les grandes bases de données spatiales (Kepler/K2, TESS et dans le futur, PLATO).

En parallèle, elle a réalisé une étude théorique complète de l'impact de topologies réalistes de champs magnétiques profonds sur les fréquences d'oscillations des géantes rouges. Ce modèle prédit une signature détectable de ce champ, dont la confirmation ouvrira un champ nouveau d'études.

Enfin, aimant évoquer le « rire des étoiles » à propos de leurs oscillations (citant le Petit Prince de St-Exupéry), elle a participé à de nombreuses manifestations de diffusion des connaissances au grand public et transmis sa passion pour ses recherches, décidément nées sous une bonne étoile...

 



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